• Ces mains appuyées sur la pierre,
    sont aussi le visage de ce buronnier de 92 ans
    que le sourire discret vient éclairer furtivement.
    Silencieuses, elles égrènent des souvenirs qui vont droit au coeur.

    Ces mains larges et fortes, endurcies à la peine,
    déformées par le labeur soutenu, le poids des ans,
    laissent entrevoir les plis et plis d'une vie difficile.
    Elles parlent à mots voilés de leur travail durant les mois d'estive
    où les nuits étaient courtes et le repos bien malaisé.
    Mains habiles qui, durant l'hiver, tiraient du bois de hêtre ou de frêne,
    chaises, chars, portes, fenêtres et tant d'objets divers.
    Mains qui ont su aimer, remplacer l'aisance
    par l'attention délicate qui offrait pour Noël,
    la surprise de superbes jouets façonnés en cachette...
    Tard dans la nuit, le ciseau travaillait près du coeur.

    Mains bienveillantes, nobles, créatrices de bonheur,
    je salue en vous la vie de cet homme droit
    qui marche vers la fin de sa longue existence,
    d'un pas modeste et paisible, dans le sentiment de la tâche accomplie.

    Amédée Besset
    (Aubrac Symphonie )


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  •                                                                                                                                                Huile sur toile  ( 65 x 54 )

    Des nuages curieux s'amoncellent.
    Ils cherchent la route
    pour décharger leur cargaison.


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  • C'est une des belles printanières des bois de l'Aubrac.
    Tige à deux feuilles, sa grappe florale  se limite toujours à quelques fleurs.
    Ses graine sont disséminées par les fourmis, attirées par les substances consommables
    de l'extérieur de la plante.

     



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  • Dernier embrasement d'un soir d'été.
    Sur le plateau où l'ombre est rare,
    au bout des longues heures brûlantes, la terre va pouvoir se reposer.
    Par moments, une brise légère folâtre au ras du sol.
    Les sonnailles se taisent. le silence revient.
    Enfin délivrées du harcèlement des taons,
    les yeux mi-clos, les bêtes respirent en ruminant.

    La fraîcheur va tomber ;

    la nuit étoilée sera froide.
    Dernières  gorgées de lait : moment exquis.
    Calme paisible d'une mère qui s'évade hors du temps...

    Amédée Besset

    ( Aubrac Symphonie )


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  • Poche à sel en cuir


     

    Le"  selou "  en bois tenu par une chaîne .


    Le seau à traire appelé " farrat "





    Le lait est versé dans la gerle.

     Les gerles sont  placées sur le char pour le transport jusqu'au buron.



    L'arrivée au buron , où la fabrication du fromage va commencer.



    Les vaches et leurs veaux sont rassemblés dans le parc à traire ( réalisé par les buronniers avec  du bois ).
    Les veaux sont séparés de leur mère , jusqu'au moment ou on va la traire. A ce moment là, on va chercher le veau, on le met sous le pis  durant environ une minute afin qu'il amorce la descente du lait. L'amorce faite, on attache le veau à la patte de sa mère et le buronnier peut commencer à traire.


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