• Ces mains appuyées sur la pierre,
    sont aussi le visage de ce buronnier de 92 ans
    que le sourire discret vient éclairer furtivement.
    Silencieuses, elles égrènent des souvenirs qui vont droit au coeur.

    Ces mains larges et fortes, endurcies à la peine,
    déformées par le labeur soutenu, le poids des ans,
    laissent entrevoir les plis et plis d'une vie difficile.
    Elles parlent à mots voilés de leur travail durant les mois d'estive
    où les nuits étaient courtes et le repos bien malaisé.
    Mains habiles qui, durant l'hiver, tiraient du bois de hêtre ou de frêne,
    chaises, chars, portes, fenêtres et tant d'objets divers.
    Mains qui ont su aimer, remplacer l'aisance
    par l'attention délicate qui offrait pour Noël,
    la surprise de superbes jouets façonnés en cachette...
    Tard dans la nuit, le ciseau travaillait près du coeur.

    Mains bienveillantes, nobles, créatrices de bonheur,
    je salue en vous la vie de cet homme droit
    qui marche vers la fin de sa longue existence,
    d'un pas modeste et paisible, dans le sentiment de la tâche accomplie.

    Amédée Besset
    (Aubrac Symphonie )


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  • Poche à sel en cuir


     

    Le"  selou "  en bois tenu par une chaîne .


    Le seau à traire appelé " farrat "





    Le lait est versé dans la gerle.

     Les gerles sont  placées sur le char pour le transport jusqu'au buron.



    L'arrivée au buron , où la fabrication du fromage va commencer.



    Les vaches et leurs veaux sont rassemblés dans le parc à traire ( réalisé par les buronniers avec  du bois ).
    Les veaux sont séparés de leur mère , jusqu'au moment ou on va la traire. A ce moment là, on va chercher le veau, on le met sous le pis  durant environ une minute afin qu'il amorce la descente du lait. L'amorce faite, on attache le veau à la patte de sa mère et le buronnier peut commencer à traire.


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  • A 800 mètres d'altitude, au creux d'une vallée bien abritée,
    SAINT-CHELY D'AUBRAC,étape sur le chemin de Compostelle.
    Sur le pont gothique en dos d'âne, une croix sculptée en conserve le souvenir.
    Le bourg garde de nombreux témoignages de ses relations avec la Dômerie,
    à  8 kms ; belles demeures en granit,
    église romane reconstruite au xv ème siècle à la suite d'un incendie.


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  •  




              La neige qui m'accueille, s'étend autour de moi :
              désert tout blanc où les repères disparaissent.
              Son grain, travaillé par le vent, comme les grains de sable,
              prend forme d'ondulation ; mer immobile
              où mon regard glisse vers l'horizon.
              Elle me prend dans sa paix, son recueillement.
              Ma silhouette s'inscrit sur cette toile blanche
              pour une longue pose émerveillée...

                                                         A . Besset ( Aubrac Symphonie )


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